Les Mexicains n'établissaient pas de distinction, en fait de spiritualité, entre les objets animés ou les objets inanimés. La réalité était pour eux étrangement fluide et les choses visibles formaient un grand tout avec les invisibles. Le monde l'au-delà existait comme partie du monde tangible et le surnaturel pour eux ne se distinguait pas nettement de ce qui était naturel. Lorsque survenaient des événements étranges, les Indiens les regardaient comme étant à la fois naturels et surnaturels et constituant un mélange particulier des différents aspects de la réalité.
Une autre caractéristique de la religion mexicaine était le dualisme. Toutes choses avaient pour base les éléments mâle et femelle qui avaient engendré les dieux, le monde et l'homme. Les phénomènes célestes, pour les Mexicains, étaient dus aux luttes éternelles qui mettent aux prises des divinités hostiles. C'est cela qui expliquaient les alternances du jour et de la nuit, de la lumière et de l'obscurité, de la vie et de la mort, de la croissance et de la dissolution, du bien et du mal, de la maladie et de la bonne santé. Le jeu de balle mexicain qui peut être le symbole de la lutte qui met éternellement aux prises la lumière et l'obscurité représentées par Quetzalcoatl et Tezcatlipoca. (p. 148)
(...)
Pour les Mexicains la mort n'interrompait pas le cycle de la vie, parce que l'immortalité suivait automatiquement la cessation de l'existence terrestre. Ils ne craignaient pas la mort, mais croyaient que les mondes où allaient les âmes étaient différents selon la façon dont l'homme était mort et ne constituait pas une récompense ou une punition s'appliquant à la façon dont l'homme avait vécu.
(p.167)
Frederick A. Peterson, Le Mexique Précolombien, Histoire et Civilisation, 1961, traduction par S. Guillemin, 1976, Petite Bibliothèque Payot.
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