Don Juan Matus :
La confiance en soi du guerrier n’est pas celle de l’homme moyen. L’homme moyen cherche la certitude dans les yeux d’un spectateur et nomme cela confiance en soi. Le guerrier cherche à être impeccable à ses propres yeux et appelle cela humilité. L’homme moyen est suspendu à son semblable, tandis qu’un guerrier n’est suspendu qu’à lui-même. (…)
Carlos Castaneda :
J’ai essayé de vivre en accord avec vos suggestions, dis-je. Je peux ne pas être le meilleur, mais je suis le meilleur de moi-même. C’est ça l’impeccabilité ?
DJ :
Non. Tu dois faire encore mieux. Tu dois te pousser constamment au-delà de tes limites
CC : Mais ce serait de la folie, don Juan. Personne ne peut faire ça.
DJ :
Combien de choses fais-tu maintenant, qui t’auraient semblé folie il y a dix ans ? Ce ne sont pas les choses elles-mêmes qui ont changé, mais tes propres idées sur toi (…). Dans cette affaire, la seule voie possible pour un guerrier est de se conduire de façon conséquente et sans arrière-pensées. Tu en connais assez sur le comportement du guerrier pour agir en conséquence, mais tes vieilles habitudes et tes routines te font obstacle.
Carlos Castaneda, Histoires de pouvoir, 1974. traduction Carmen Bernand, Gallimard, 1975, pp. 15-16.
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