Ce livre recueille les épisodes mémorables de ma vie. J’ai rassemblé ces souvenirs épars sur les instructions de don Juan Matus, un chaman indien Yaqui du Mexique qui a été mon maître et s’est efforcé pendant treize ans de me faire accéder au monde cognitif des anciens chamans de son pays. (…) Il me révéla par la suite que, pour les chamans du Mexique d’autrefois, cette pratique était un excellent moyen de stimuler les engorgements énergétiques qui subsistaient en nous. Ceux-ci contenaient, selon eux, une énergie qui, provenant du corps lui-même, avait été déplacée et occultée par les circonstances de notre vie quotidienne. Cette récapitulation des événements mémorables de notre existence était pour don Juan et les chamans de sa lignée une façon de redéployer l’énergie inutilisée.
Pour ce faire, il est impératif de reconstituer le plus sincèrement et intensément possible l’intégralité des émotions et des réflexions leur ayant été associées, sans en omettre aucune. Les chamans de sa lignée, disait don Juan, étaient convaincus que cette pratique permettait d’effectuer un réglage émotionnel et énergétique indispensable chez ceux qui, en termes de perception, voulaient s’aventurer en terrain inconnu.
Carlos Castaneda, Le voyage définitif, 1998. Traduit par Nikou Tridon, éditions du Rocher, 2000, pp. 13-14
Pour ce faire, il est impératif de reconstituer le plus sincèrement et intensément possible l’intégralité des émotions et des réflexions leur ayant été associées, sans en omettre aucune. Les chamans de sa lignée, disait don Juan, étaient convaincus que cette pratique permettait d’effectuer un réglage émotionnel et énergétique indispensable chez ceux qui, en termes de perception, voulaient s’aventurer en terrain inconnu.
Carlos Castaneda, Le voyage définitif, 1998. Traduit par Nikou Tridon, éditions du Rocher, 2000, pp. 13-14
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