Connaître son environnement
"Le premier principe de l’art de traquer est que les guerriers choisissent leur champ de bataille. Un guerrier ne se lance jamais dans une bataille sans connaître le terrain"
Se débarrasser de ce qui n’est pas nécessaire
"Se débarrasser de ce qui n’est pas nécessaire est le deuxième principe de l’art de traquer. Un guerrier ne complique pas les choses. Il s’efforce d’être simple."
Engager sa vie sur une décision
"Il applique toute sa concentration à décider s’il s’engage ou non dans la bataille, chaque bataille étant une bataille pour sa vie. Tel est le troisième principe de l’art de traquer. Un guerrier doit être prêt à prendre sa dernière décision ici et maintenant. Mais pas n’importe comment."
S’abandonner à son pouvoir
"Un guerrier se détend et s’abandonne : il ne craint rien. C’est à cette seule condition que les pouvoirs qui guident les êtres humains lui ouvriront la voie et l’aideront. A cette seule condition. Tel est le quatrième principe de l’art de traquer."
Faire une pause
"Lorsqu’ils sont confrontés à des situations ingérables, les guerriers se retirent pendant un moment. Ils laissent cheminer leurs pensées. Ils occupent leur temps avec autre chose. Avec n’importe quoi. Tel est le cinquième principe de l’art de traquer."
Compresser le temps
"Les guerriers compressent le temps ; c’est le sixième principe de l’art de traquer. Chaque instant compte. Dans une bataille pour la vie, une seconde est une éternité, une éternité qui peut décider de l’issue. Les guerriers ont pour objectif la victoire, donc ils compressent le temps. Ils ne perdent pas un seul instant."
Observer depuis les coulisses
"Avant d’appliquer le septième principe de l’art de traquer, il faut avoir appliqué les six autres : un traquer ne se met jamais au-devant de la scène. Il surveille toujours depuis les coulisses."
Carlos Castaneda, La Roue du Temps, 1998, traduit de l’américain par Céline Mimouni-Cazals, éditions du Rocher, 1999, extraits pp. 215-220
"Appliquer ces principes produit trois résultats. Le premier est que les traqueurs apprennent à ne jamais se prendre au sérieux ; ils apprennent à rire d'eux-mêmes. S'ils ne craignent pas de passer pour des idiots, ils peuvent tromper n'importe qui. Le deuxième c'est que les traqueurs apprennent à avoir une patience infinie. Les traqueurs ne se hâtent jamais. Le troisième résultat, c'est que les traqueurs apprennent à avoir une capacité d'improvisation infinie."
Carlos Castaneda, Le Don de l'Aigle, 1981, traduction Guy Casaril, éditions Gallimard, 1982.
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